Ce sont juste des paroles éventées,
Que seul la distance puisse compliquer
Je voudrais tant tendre l' oreille et t' écouter
T' entendre parler sur mes lèvres gercées
Une brise de rien, sur des murs de pourquoi
Que d' ici demain je ne saurais comprendre
J' ouvre la fenêtre sur une trêve de mots mêlés
Mire de mes songes, étale en moi tes paroles infectées .
Je voudrais que tu ne penses pas qu' au mal
Mes plaies de toi restées sur mon lien ombilical
Sont des plaies de vides dans la pensée et l' oral
Tu es une poussière perdue sur un coussin en éventail
Des souvenirs enfuis comme des abysses nocturnes
Qui ne laissent que des empreintes dans l' air et l' ordure
Qu' on humecte et qu' on hume cet amer sur la bitume
Et puis cracher le manque sur un tarot de runes .
j' ai traîné les pieds sur les cartes de l' enfer
Je sens que rien ne puisse arrêter ce sort qui m' entraîne
Pas assez de sang craché pas assez de douleurs macérées
Outre nos distances sur le fil du néant je traîne les pieds
Je sais qu' il ne reste en nous qu' un liquide amniotique
Ce liquide en nous gelé comme des corrosions de cristal
Bouchent mes veines d' absurdités, de ton sang sale
Entre en moi... puis qu' on enterre le vice et le mal
Je voudrais tant que tu m' en fasses comprendre bien plus
Que le silence de nos remords est l'orgeuil qui me consume
Laisse au creux de mes reins tes empreintes digitales
Mais ne reste pas qu' un dessin suspendu dans le vacarme
Anime toi sur mes ombres comme les pas des vivants
Mais plus je t' hume à fond, plus j' humècte mes plaies
Tu ne trouve plus mon refuge, on à fait de toi un mort-né
Ne reste pas dans les abysses de mes rêves intérieurs
Je ne veux pas faire de toi les restes d' une vie antérieure .
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Il est grand temps de rallumer les étoiles!