Je te brosse au fond de ma mémoire
Egale à une échappatoire
A laquelle aspire ma muse sans arrêt
Pour échafauder le meilleur trajet
Donnant aisément sur les orées de mes espoirs
Et dissipant les indices de tous les moments blafards
Je te peins dans le tréfonds de mes pensées
A la façon d'un dessein sublime
Qui revient autant qu'une rime
Dans le dessein de procurer un épatant rythme
Aux plus morne minutes de mon existence
En l'agrémentant d'une guirlande d'espérance
Imprégnée jour et nuit d'une bouffée de joie
Pour insuffler dans mes pensées mille lueurs qui chassent
Le grand désarroi
Je t'imagine, je te peins, je te brosse sans répit
A l'instar d'une harmonieuse idée
Couronnée de limpidité
Je t'invente comme un pont solide
Sur lequel je passe
Aux antipodes des impasses
Où poussent
Sans cesse
Le morne vide
Mohamed Rougie
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