Je me sens si seul ce soir
Tu es là pourtant dans mes rêves dans ma nuit
Je ferais mieux de m'approcher de ton corps
Au lieu de rester là à fumer encore et encore

Mais tu sais pour moi
Il y a des choses simples qui ne le sont pas
Et c'est toujours quand tu pars
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu pars
Que moi je pars pas

Comme un lamantin qui se lamente
Dans les eaux troubles du manque
J'ai la mort aux trousses qui me fout la bile
Qui me hante qui me tente
Qui me vante son antre
Et combattant immobile
J'écoute bouillir mon sang, ma bile
Et battre à mes tempes
Le décompte du temps

Et c'est toujours quand tu pars
Que j'ai envie de te parler
Et c'est toujours quand tu pars
Que je veux pas crever

Et la nuit s'éternise
Et moi je penche comme la tour de Pise,
Fatigué sur un dernier poème
Encore un qui raconte que je me sens pas bien
Alors j'ai sommeil mais je veux pas dormir
Alors je veille je sais qu'un jour tu vas partir

Parce que c'est toujours quand tu pars
Que j'ai envie de te parler,
C'est toujours quand tu dors que moi je pars pas

Et le bleu du petit matin
Me réveille enfin
et je fume ma derniere clope
Et c'est déjà demain