Plume de soie Inscrit le: 21/2/2009 De: Envois: 85 |
poème sur l'exclusion LA CITEE.
L'homme, assis solitaire, voit passer les enfants. C'est l'hiver, il fait nuit et l'école a fermé. Des gens pressés s'en vont au confort triomphant Et la peine grandit après avoir germée.
Les barres des citées, enguirlandées par les Rideaux des fenêtres, se font arbres de joie Et cachent le malheur de ne pas se parler: Chacun reste chez lui, chrétien ou Albigeois.
Bouddhiste ou musulman, animiste ou athée Gaspillent des trésors en silences méfiants. Ce terreau infécond a fait se détester Ces frères inconnus, au malheur fructifiant.
La peine survenue, l'homme; la voit grandir Aux tréfonds de son cœur, il ne sait où aller. Les lampes des foyers chauffent et font resplendir Le froid béton des tours qui s'en voit étoilé.
Bientôt plus de passant; les fenêtres se taisent. Le vent se fait plus froid, la tristesse grandit Et l'homme pleure seul, loin des savantes thèses, Aux ministres données, par les plus érudits.
L'homme n'appartient plus à ces chiffres donnés Des demandeurs d'emploi car il n'entrera plus Dans cet appartement qu'il dût abandonner. Il n'espère que l'oublie de sa peine en surplus.
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