Les princes de l’ombre
Les ombres s’allongent, flot continu
L’espace se referme, la clarté diminue
Le voile de la nuit en douceur déposé
Invite la terre au repos mérité
les fleurs exhalent leurs parfums
Comme pour défier le destin !
Dernier sursaut avant la nuit
Ne pas tomber dans l’oubli
Les chants journaliers se sont tus
La vie semble avoir disparu
Mais monte alors en douceur
Légère, vivante, une rumeur !
Fantômes nocturnes ailés
Espions aux petits pas trottés
Voleurs aux pattes légères
Chasseurs, instincts primaires !
De toute existence, le combat
Au crépuscule ne s’arrête pas !
Le petit peuple va s’activer
Les seigneurs vont chasser !
Nuiteux de la cour princière
Habitant la forêt séculaire
Survivants repus ou fourbus
L’aube sera bienvenue !
Mais dans la lumière réapparue
La même guerre continue
Eternel recommencement
Pour tout ce qui, ici, est vivant !
Temps perdu N° 43 13/12/08
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il y a parfois plus de coeur dans un baudet
que dans le plus beau des pur-sang