A L’OMBRE DU GEANT


A l’ombre du géant je m’assois inspiré,
Une brise nostalgique traversa mon esprit ;
Ce grand géant de feu qui crachant le mépris
Sommeillant comme un monstre à demi éreinté.

Des siècles durant indifférant indolents,
Cette masse imposante ressassait sa surprise
Tout en clignant de l’œil ces vieux pitons galants ;
Et d’un grand coup gueule vomissait son dédain.

Que de cri que de larme dans cet enfer de flamme,
Plus solide que mon âme fût lynchée par la lame ;
Dans cette bouillotte amère qui ne cesse de siffler
Le souvenir des braises de ces hommes calcinés.

Les vieux gréements du port se sont vite embrasés
Par cette furie brûlante, entrainant par le fond
Les amarres et babioles de ces marins piégés ;
Envoûtés par les flammes et le silence d’un ton.


Poésie de chrissssss

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