L’île



Elle a surgit du fond de la mer
Par une longue nuit d’hiver !
Ni plus grande, ni plus belle que ses sœurs
On peut y trouver le bonheur !

A l’assaut des vagues elle prête ses flans
Quand une tempête fait fuir le beau temps !
Mais pluies et brouillards sont vites dissipés,
Elle jouit en effet d’un climat tempéré !

Ses falaises sont abruptes, ses rochers acérés,
Mais elle recèle quelques criques bien cachées,
Accessibles par les flots ou par ces sentiers
Par le temps et les visiteurs tracés !

Elle possède une forêt qui, si sans être Brocéliande,
Est peuplée de magie, d’elfes, de fées gourmandes
Qui protègent dolmen et cairn sacrés,
Où vivent les esprits de ceux qui l’ont quittée !

Sa plus grande richesse vient de ses résidents,
Ces insulaires discrets mais toujours présents
Qui l’accompagnent en toutes saisons,
Et la suivent dans ses chansons !

On n’y danse pas le calypso
Mais « dans plinn » et gavotte plutôt
Et seuls une bombarde ou un Pen tambour
Pourraient la faire trembler un jour !

Elle n’est pas Ys, la maudite engloutie,
Dahut et le diable n’y sont pas admis,
Mais elle rêve d’un Corentin guerrier
Qui voudrait son sanctuaire y créer !

De l’océan, elle ne craint pas les colères
Mais le calme, à la houle, elle préfère !
Et souhaite, contre vents et marées
Encore longtemps, sa liberté garder !

Fière de son héritage, venu du fond des temps,
Elle brandit ses couleurs, le noir et puis le blanc,
C’est une petite terre au large d’un continent
C’est une île bretonne, tout simplement !

25/10/2008 N°29