La neige étend son blanc manteau
sur l'ombre noire de mes cheveux,
des rides poussent sur ma peau,
c'est le temps qui nous rend vieux .
Je n'apprivoise plus ton corps contre le mien ,
mes mains tremblent quand il faut caresser,
ta peau flétrie , tes yeux usés .

Mes regards se perdent au loin,
aux confins d'un oublie d'avant,
quand mon esprit était serein
qu'il ne voyait jamais le temps.

Mes lunettes grossissent un peu
la liste vague des jours frileux ,
et ma canne supporte à peine,
mon corps vêtu de pull de laine .

On ne se voit plus on se croise,
comme des ombres qui se toisent,
on s'écrit sur un bout d'ardoise ,
des mots insignifiants qui rassurent,
la raison de porter l'armure,
nous cachés derrière un vieux mur !