LE JOUR DES MORTS
Les tambours malbars se font entendre au loin
Ce n’est pas un roulement
Mais un bruit régulier
En cadence
Le son se rapproche
Ils marchent en frappant
Toujours pareil
Le même rythme
La même ardeur
Parfois ils accélèrent la mesure
Les bruit se fait insistant
De suppliant il devient exigeant
Sans harmonie
Rien que du bruit
Lancinant
Tambours sacrés de l’Inde
Par le son, la vibration atteint les Dieux
La musique céleste sort des gestes, des bras
Des corps en sueurs
Vibration primordiale
Créatrice de la vie
Sortie de la peau de chèvre chauffée et battue violemment
Des femmes crient
Ils passent tout près
Volontaires
Insatiables
Impassibles
Emplis de l’Esprit qui guide leur mouvement
En extase
En harmonie avec la Divinité
Le son emplit d’Amour leur poitrine brune
Yeux hagards
Marche saccadée à l’unisson du rythme
Bruit qui s’éloigne et reviendra
Interminable
Jusqu’à ce que le soleil se lève
Appelé par la pulsation des tambours
Unité
(novembre 2008)
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