Pour Elles, l’aimée courtise la prouesse
Le cœur sur les lèvres, à battre la campagne
Avant le coup de grâce elle pare maîtresse
A loisir, son bras au bras de sa compagne
La vie n’en saura rien, pour que le mot gagne
Elle tue le cri de joie ou celui de l’alarme
D’un filet de voix, elle soulève la montagne
Au pied de laquelle, le sort dépose son charme
Quand seul l’écrit et sa cordée de lettres
Lie d’un égal attrait le vœu de deux êtres
Vers l’escalade au faîte du plaisir exulté
Et la descente en rappel des contrariétés
Quand Ă perte de vue le verbe haut se lance
Dans le sens du vide et de l’inadvertance
Elle envoie alors des murmures en papier
Qui tapissent des pans de silence tout entier
Par de fines bulles de bande dessinée
Elle crève ces blancs sourds de mésentente
Pour ne pas entendre la page se tourner
Sur Elles, conte les couleurs qu’elle s’invente
Pour avoir le dernier mot, celui de la fin
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