La solitude

Sournoisement, de manière insidieuse elle s'infiltre,
Au plus profond de nous elle s'immisse et nous ronge,
Elle fait naitre cette souffrance que rien n'éponge,
Alors la vie nous paraît terne, morne, et si triste.

Elle étanche des lors la soif de nos amis du moment,
Qui eux au moins nous quittent pas, reste là à porter de main,
Ils s'abreuvent de nos larmes qui paraissent sans fin,
Ils portent sur eux à jamais les stigmates de notre chagrin.

De sa poigne « elle » nous maintiens dans cette traumatisante léthargie,
Elle finie par nous faire croire que rien nous arracheras à elle,
Elle s'installe de plus en plus loin dans notre corps et notre esprit,
Et cette mélancolie qui nous étreint, pour les autres est irrationnelle.

La modernité l'arrange bien « elle » cette douleurs perfide,
Car plus personnes parle, mais tout le monde communique,
Son travail ravageur n'a jamais était aussi simple et facile,
Elle se répand à travers la terre et les ages « elle » la boulimique.

Pourtant, une fois apprivoisée et consentie elle peut-être source profonde de création.