Les vagues friselottent et viennent se coucher
Aux pieds de mes espoirs comme ces grains de sable
Aux reflets chatoyants par la mer irisés
Retenant en leur cœur ton absence coupable…
Mélancoliquement je marche sur la grêve
En songeant à tes yeux qui avaient lu en moi
Ce regard transparent posé comme une trêve
Sur ces instants de vie remplis de désarrois…
J’ai senti ce jour là que je pouvais renaître
Car le temps assassin avait posé son vol
Et que de ce présent je pouvais me repaître
Puisque de tout ce bleu tu me faisais l’obole…
J’ai saisi cette main portée à mon visage
Caressant doucement les marques de ces ans
Que je croyais abîme alors que leur présage
S’effaçait par tes doigts en doux frémissement…
Tu m’as dit « je suis là , j’allégerai tes peines
Repose toi enfin au berceau de mes bras,
Plus jamais tu n’auras de pleurs quoiqu’il advienne,
Car je serai celui qui ne t’oubliera pas »…
Aujourd'hui nos chemins ont séparé leurs traces
Et ce passé revient s’échouer tristement
Laissant dans le ressac partir quoique je fasse
Ces vagues d’un bonheur imprégné de tourment…
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Le peu que je sais c'est à mon ignorance que je le dois ....