Le monde dans lequel je suis adepte
Est structuré par le Bien et le Mal,
Plein de principes et de préceptes,
Ce monde est guidée par la morale.
Entre vertu maritale et valeur vénale,
Le mariage s'étouffe en cérémonie;
Peu à peu l'adultère est légal
Par un souci d'économie
Puis la trahison devient normale
Pour assoir leur hégémonie.

Et vous! Les beaux parleurs
Qui d'heure en heure,
Vous amusaient de votre image
Sur un virtuel champ d'honneur.
Usant de ce langage malsain,
Me rappelant presque le mien,
Vous prétendez être des saints!
Mais je vous vois puis me souviens
De certains qui jadis
S'enorgueillait du droit divin!

La pensée s'use dans un système
Voué au culte de la célébrité!
Dans notre jardin d'Eden,
Les songes fleurissent en chrysantèmes
Gisant sur le tombeau de la vérité,
Perdue au beau milieu du cimetierre
D'une expression bridée,
D'une parole ridée...

Oh oui, vous! Les beaux parleurs,
Bande de salauds moralisateurs!
Oh que je vous plains,
Vous les orateurs, tout juste pharisiens,
De beaux parleurs, des hauts parleurs
Jouant des moeurs et des valeurs;
Parlant de ci, parlant de ça
Parlant toujours...
Louant ceci, condamnant cela
Par un cruel manque d'amour!

Le monde auquel je participe
Est structuré par le Bien et le Mal,
Plein de préceptes et de principes
Qui me dissipent le moral.
Ma conscience est la proie
Des grands mots de ces rois,
Dotant le vice de morale,
Cautionné par quelques lois!
Dans ce monde en ruines
Où les idées fusent de toutes parts:
Des pubs, du code civil, des magasines,
Dirigées, érigées comme des remparts
Devant cet organe qui tambourine.



Organik