Le temps
Les années vaincues et éphémères se succèdent,
Mes jours sont navrants et ne croisent plus de chance
Et moi sur un chemin désert, les pensées me harcèlent
Malgré brouillards et tempêtes, je résiste et j’avance
Toutefois, je suis fatiguée par mes inlassables désarrois
D’un passé qui ne cesse de m’assaillir, sa griffe me hante
Mes larmes se manifestent comme le ruisseau d’effroi
Où se rencontrent mon rêve et ma déception latente
Les éternels et durs stigmates du passé influent sur le présent
Le futur demeure illusion ! La vie est cruelle, je n’y crois plus
Mon cœur voltige au-dessus d’un océan de pleurs, tout absent
Lourd d’amertume, il meurt sans un cri, sans une larme, exclu
L’horloge parle à mon cœur, lui révèle le sordide destin
Sur un chemin parsemé d’épines, je relis la page sanglante
D’une horrible hirondelle déplumée sans avenir certain
Dois-je faire semblant d’espérer et être toujours souriante ?
J’aurais aimé peindre la vie comme un tableau à l’aquarelle
Ajouter des couleurs captivantes aux battements de mes ailes
Mettre les plus belles étoffes cousues délicatement à la dentelle
Je voudrai croire que rien n’est perdu et que la vie est toujours belle
Zahra
31-12-2007