Plume de platine Inscrit le: 12/9/2007 De: la porte 33 de l'A87 Envois: 2677 |
L'écrivain véritable L'écrivain véritable aurait du naître muet, Naître muet, naître sourd, Après quelques années.
Ces années de l'enfance et de l'adolescence, Par lesquelles il se passe, et apprend, et connaît, Et qui ne font qu'un tour, Au-delà de l'inné. Ainsi aurait-il pu mettre ses connaissances, A travers ses écrits, et non par la parole, Que la presse se bat, Et encor se bouscule, Dès qu'un livre va sortir, et qu'il se discute.
L'écrivain véritable aurait du naître muet, Naître muet, naître sourd, Après quelques années.
Ces années d'expérience devenues propices, Qu'il aurait traduit sur les pages d'un carnet, Soulevant son amour, Et son espoir fanné De pouvoir retrouver l'élément de son vice, Qui, lui, dès son âge adulte, a pris son envol, Mais sans le laisser las, Afin qu'il ne recule, Devant l'obsession des bruits qui se répercutent.
L'écrivain véritable aurait du naître muet, Naître muet, naître sourd, Après quelques années.
Ces années d'attention et de compréhension, Où la beauté, sur le mal, est favorisée, Puis fait naître le jour, Et du lys, émaner Ce parfum enivrant, calmant toute tension. Rêveur, observateur, jamais il ne s'affole, Quand, déçu, il s'en va, Mais c'est qu'au crépuscule, La nature le quitte, et que tout se percute.
(écrit en 1985, peut-être 1986 ou encore 1987 !?!)
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