Marchant seul dans le parc endormi
Ecoutant la seule voix de mon esprit
J’avançais, le cœur teinté de mélancolie
Lorsque s’éleva cette douce mélodie.

Ses notes imprégnaient l’air de leur harmonie
Et résonnaient dans mon cœur comme la pluie.
Chantant de sa voix fragile la tristesse de la vie,
La sonate au clair de lune pleurait dans la nuit.

L’air frais embrumait l’atmosphère d’une âme mystique
Alors que j’approchais du château d’où une salle éclairée
Contrastait avec l’ombre magique
De laquelle les notes étaient nées.

Elle était là, aux bras du piano dans le salon.
De ses mains de fée, elle faisait chanter la partition
Et ses cheveux d’or dansaient dans la lumière d’une bougie,
Jouant avec son visage d’ange devant mes yeux épris.

Les notes se mariaient dans cette osmose,
Jaillissaient des doigts de la virtuose
Vibraient dans l’air une seconde
Et disparaissaient de ce monde.

De mon cœur où chantait désormais la passion
Je découvris la voie du désir
Et de son cœur qui avait su bâtir un pont,
J’entendis la voix d’un sourire.