Ce qui manque à ma ville

Ce qui manque à la ville où je tente de survivre
C’est vraiment tant de choses, un jardin gai plus ivre
La nuit comme le jour , un jet d’eau plus puissant
Aux flots offrant aux yeux des ballets ravissants.

Des allées ombragées de tilleuls et platanes
Des carrés verdoyants où le paon se pavane
Sous l’enfantin regard ébahi des couleurs
Des jasmins odorants et la reine des fleurs.

Un terrain de pétanque où se jouent des batailles
De boules assiégeant un rond de menue taille
Une cible immobile appelée cochonnet
L’embrasser est le but, le succès couronné.

Ce qui manque à la ville où je tente de survivre
C’est surtout la culture et non des tas de vivres
Exposés à foison à même le trottoir
Et des livres à bas prix étalant le savoir.

Le cinéma n’est plus, le théâtre abdique
L’on entend que trop peu des airs de vraie musique.
Le clown a disparu, rire n’est plus besoin
Les pauvres troubadours sont des dérisions.

Le cirque pour certains est un pan de légende
Amar ne passe plus, il n’est plus de ce monde.
Ce qui manque le plus c’est surtout du bon sens
Et des flammes, des feux du coeur, du coeur qui danse.

Il lui manque beaucoup une belle esplanade
Une stèle témoin de son passé malade
Afin que la jeunesse apprenne que des gens
Sont morts au Champ d’honneur non pas pour de l’argent.


« Cirque Amar est né en Afrique du nord »

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