Prête-moi tes yeux pour voir
Car j’ai besoin d’un autre regard.
Le masque du passé m’aveugle
Et les préjugés m’engueulent.

De mes yeux, tu ne presses
Enlève tes lunettes épaisses
Elève-toi pour mieux analyser
Ton passé trop occidentalisé.

Dis-moi ce qu’il faut voir vraiment
Car j’ai les yeux d’un bien-pensant.
Je vois que paresse et misère amère
Puisque je porte toujours des œillères.

Apprend à voir avec le second regard.
Avec celui qui va au-delà des fards.
Regarde avec un cœur affectueux.
Je suis sûr que tu verras le mieux.

Le regard de la passion m’indispose.
Certains jours, je vois tout en rose.
Parfois, je me fie au regard des autres,
Celui de l’intolérance et de la méfiance.

L’œil voit tout ce que le myope perd.
Avec la vue de l’esprit, tout s’éclaire.
Il faut une vie pour voir entre les branches.
C’est pourquoi la sagesse a la barbe blanche.