La pointe avec fracas que grave la plume,
L’encre chaude de mots frappés sur l’enclume,
Se dessine une à une les pages de gravures,
Ainsi le poète bat l’allonge de ses écritures,

Ses phrases sur la fonderie des images,
La fusion des lettres sur les paysages,
Le poète est un ferronnier de textes,
Il imbibera le métal de son contexte,

Ses poèmes se fondent dans l’esprit,
Ainsi se forgent des armes et des outils,
Qu’il aime vivre ou qu’il aime se protéger,
Tant qu’il aura son feu, il devra forger,

Alors attisons encore les termes du four,
Gardons le souffle pour donner le discours,
Et quand les caractères tracés sècheront,
L’acier signé offrira sa beauté au forgeron,

Quand l’auteur achève son art, il refroidi,
Non de fin, ses paragraphes se rigidifient,
Prêt à subir le temps, lu et relu avec tous les sens
L’artisan offre à l’expression une seconde chance,

Le Crieur….