Je sens que tu m’échappes… et l’amour va s’en dire
Qu’il est plus élégant de goûter un sourire
Plutôt qu’à ces remarques, à l’encre un peu jalouse :
Dois-je te rappeler que tu es mon Ă©pouse ?
Quand tu vas verdoyer au gré de ses bourgeons,
Me laissant défraîchi, seul avec notre union;
Un cartel d’amertume armé entre les dents…
S’il approche, j’aboie ! Puis le mords jusqu’au sang !
Ne sont que des paillettes injectées dans les yeux !
Que valent nos années quand tu sauve-qui-peut ?
Naïve… à bout de souffle et la langue légère,
Ô preuve que ta bouche embrasse une chimère !
Ce n’est pas ça, l’amour. Regarde nos enfants
Demander à leur père : où est passée maman ?
Maman est occupée… Veuillez jacter plus tard…
Quand elle aura fini d’aimer l’autre connard !
Bien sûr que ce poème aime te voir ainsi,
Apostrophant ma plume au fait d’être jolie,
Pétillante, imbécile… Inspirante au possible…
Hommage au désespoir d’en n’être pas la cible.
Au diable la beauté ! Mort à la poésie !
- Si tu n’es nûment là qu’à travers mes écrits -
Je m’en vais rajouter, s’il me faut faire un choix,
Trois points de suspension entre la muse et… toi !
Puisque c’est toi, toujours, qui sortie du sommeil
Enveloppe mon corps de câlins sans pareils;
N’en déplaise au désir embaumé d’adultère,
J’apparais dans tes yeux quand s’ouvrent tes paupières.
Alors vas le rejoindre ! Et reviens te nicher
Dans les lettres d’un vers que l’on a inventé
A deux… Et si je vois qu’à jamais tu t’en vas,
Je promets d’être là lorsque tu rentreras.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.