Dès l'imbibition, les mots se désagrègent
Le "je" fond - tout est cri, macabre -
Objectivité neuronale, verve opaque.
Le futur est hypogée et l'aliéné immatériel
2020 yeux éclatants au-dessus des cénotaphes
Une absence de liquide amniotique - tac! tic! tac!
À l'embranchement du rachis et des chairs
Dans un excédent de douleur étrangère à l'O.
Jadis, le décor était autrement bienveillant
Les mains se chargeaient d'excaver le silence
Éventrant les compositeurs grandiloquents.
Je venais également de naître, d'un lieu vague
Tâtant la vérité qui transpirait du temps
On semait des sourires, on géminait des dents
Mon visage mesurait plus d'un million d'années
On tondait la mémoire, on tronçonnait l'émoi.
J'avais acquis les traits d'espace physiologique -
Ma voix inexplicable recomptait les jours nuits
Errant jusqu'Ã demain, de limon et de sang
En infini rêve-heurt, puzzle comminatoire
À travers les corps putréfiés d'une idée cartésienne
Relevant tous les seins des femmes aérolithes.
Pourtant... Un instant...
Si sombres sont les messes solennelles
Mortifères, que le néant maîtrise
Les affres du sommeil des poètes assassins
Dans l'abîme des sens, énurétiques, flétris.
Une muse est entrée en mon songe entrouvert
J'ai assoli*, ôté, d'un feu cosmogonique
Téléportant mon âme aux rives d'Absurdia.*
Souvenir, tu m'inondes de prémonitoires voies
Que j'emprunte aux stichomythies paradoxales
Recouvrant le soleil de mes vies antérieures
Au théâtre céleste, que mes veines sollicitent
Et qui portent la signature du gène "O" sidéral...
* du verbe assolir, se poser sur le sol d'un corps céleste quelconque
* rivière traversant le pays de la déraison
Hubix.
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bonjour à toutes et tous, je viens découvrir ce nouveau site, pour moi, en espérant pouvoir partager la passion de la poésie avec chacun(e) d'entre vous... Merci d'avance...