Chaque jour toujours les mêmes questions roulent sur l’autoroute tournent autour des stations-services la même quête celle d’une naissance sans entrave note noire ou transparente jouant la grâce depuis la sauvagerie
Quel écart à la réputation ces lumières vieillissantes qui nous collent au macadam comme des bêtes effarouchées
Nous volons les derniers signes du hasard renchérir la chair qui file la folie par la bande et qui offre l’avenir à l’appétence du bitume
Sortir hirsutes mangés comme des prisonniers insoumis qui a défait les pionniers leurs caravanes éparpillées que nous embrassons du regard des rails à peine l’annonce d’une danse d’insectes hémophiles au pied d’un roi en plastique
Nous cueillons des fruits exotiques que nous offrirons écrasés impressions avec nos excuses déballonnées de nos passions abandonnées sur une aire de repos
Nous avons noirci (foncé) notre bedaine au brou des rencontres histoires à dérouler pour vivre
Devenir dernières heures attentes dans les coulisses et nous laisser aller au voyage jusqu’aux apparences juste arrivés devenus revenus changés sur la roue musicale qui scie des sarabandes
Plus de domicile de livre des amitiés renaissantes qui campent sur les terres-plains comme des tatouages sur les valises
Chevaliers aux ongles incarnés à la quête des aubes dans les culs de sacs suivant la rumeur de klaxons comme une lorelei
Captivés par la route étourdis aux fossés par la rosée qui cristallise
Elégie des monstres en préparation compression des incontrôlables serpents de tôle qui chambrent à écouter les brides de vie dans le désert
Ca carbure à deux pas les engins de chantier comme des arracheurs de dents
Notre vie est une guirlande de clés qui violent les regards jamais repus et qui les mettent en sac en récitant une vieille comptine bien douce
Nous allons bétonner la parole blanche et faire passer les ouvriers rêveurs
Parfois déchanter du pubis le trou de la lune musiciens à l’œuvre sous les pots d’échappement nous avons fini par fabriquer des arbres à cames pour accrocher des feuilles et dessus les notes comme des pucerons partent en vacances avec les points d’orgue de l’énigme inassouvie

je dois lire et relire !!!
merci pour ce bel écrit !!!

Moi aussi , il me faut lire plusieurs fois pour mieux saisir .
En tout cas , c est un écrit de grande réflexion .

Sandrine

Cela fait du bien de laisser libre court à sa plume.

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Bonjour à toi et bisous.