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     RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo)
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Expéditeur Conversation
ARobert13
Envoyé le :  12/5/2022 11:59
Plume de platine
Inscrit le: 17/11/2021
De: Marseille
Envois: 2979
Réjouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo)


RÉJOUISSANCE

Comme promis, je vous propose en version complète, ma dilatation sur le poème intégral "L'aurore s'allume", de Victor HUGO, avec le texte original de l'auteur, à la suite de mon exercice de style.


L'aurore doucement dans les guérets s'allume ;
L'ombre épaisse vaincue, indifférente fuit ;
Le rĂŞve clandestin et l'insondable brume
Vont rejoindre les lieux oĂą repose la nuit.
Paupières en sommeil et pétales de roses
S'ouvrent timidement, bien qu'encor demi-closes ;
Du réveil paresseux dont d'innombrables choses
On entend, malgré tout, le reliquat du bruit.

Tout chante, s'illumine, s'orne et puis murmure,
Tout s'Ă©veille Ă  la vie et tout parle Ă  la fois,
Fumée dans les bories, nuances de verdure,
Les nids, pleins d'oisillons, suspendus sous les toits ;
Le vent léger s'infiltre et soyeux parle aux chênes,
L'eau parle bienveillante aux coquettes fontaines ;
Toutes les effluves, l'ensemble des haleines
Deviennent l'alchimie de délectables voix.

Tout reprend son attrait et révèle son âme,
L'enfant dans le berceau agite son hochet,
Le foyer y retrouve Ă©panouie sa flamme,
Le luth recouvre aussi son fascinant archer ;
Folie d'enchantement ou occulte démence,
Dans le monde éveillé l'entrain devient immense,
Chacun en mouvement avec soin recommence
Ce qu'empressé la veille encore il ébauchait.

Qu'on pense avec sagesse ou que d'instinct on aime,
Sans cesse au sentiment, au bon goût agité,
Vers l'accomplissement, cherchant le but suprĂŞme,
Tout vole, s'amalgame, au destin emporté.
L'esquif dans le ressac est en quĂŞte d'un mĂ´le,
L'abeille s'Ă©vertue Ă  trouver un vieux saule,
La boussole s'y perd pour estimer le pĂ´le,
Moi, en ingénuité, j'envie la vérité.

II

Vérité intangible et vérité profonde !
Granit indélébile au support éprouvé
Qu’au fond indéfini envahissant toute onde
Mon ancre téméraire en constance a trouvé !
De ce monde labile, inquiétant et bien sombre
Où passent fugitifs, inattendus dans l’ombre
Des songes disloqués, capricants et sans nombre,
Plafond aléatoire, éphémère pavé !

Vérité embellie au griffon du beau fleuve
Que rien ne vient troubler, qu’aucune eau ne tarit ;
Source de poésie où la splendeur s’abreuve,
Tige décorative où tout, autour, fleurit !
Lampe d’enchantement que Dieu bienveillant pose
Près de cette nature en servant toute cause !
Clarté de sainteté qu’avec bonheur la chose
Envoie avec pudeur au souffle de l’esprit !

Arbre majestueux couvert de rude Ă©corce,
Chêne au vernis pâli orné d’un vaste front,
Que selon ses besoins ajoutés à sa force
L’homme ploie à dessein ou bien encore rompt,
D’où l’ombre projetée sur le gazon s’épanche ;
Où chacun à l’envi de son plein gré se penche,
L’un ayant adopté le choix sur une branche,
L’autre ayant décidé que ce serait le tronc.

Mont inimaginable oĂą tout chante et ruisselle !
Gouffre considérable où tout vient et s’en va !
Sublime, lumineuse, imposante Ă©tincelle
Que fait surgir, soudain, au charme JĂ©hova !
Rayon opalescent qu’on loue ou qu’on blasphème !
Ĺ’il calme inquisiteur et vision suprĂŞme
Qu’au front de Dieu troublé, dans le désordre même
L’homme cruellement à son destin creva !

III

Ô Terre généreuse ! ô palpables merveilles
Dont l’éclat nous parvient et résonne joyeux,
Emplit avec pudeur nos sensibles oreilles,
Eblouit de fraîcheur et de grâce nos yeux !
Bords finement brodés où meut l’instable vague,
Bois bien luxuriant qu’un subtil souffle élague,
De l’horizon serein, à la fois pur et vague,
Plis de raffinement et de mystérieux !

Azur Ă©vanescent oĂą languide se voile
L’eau incommensurable issue du gouffre amer,
Quand, momentanément, laissant libre ma voile
Fuir paresseusement, guidée au gré de l’air,
Penché, contemplatif, le regard sur la lame,
J’écoute avec l’égard et l’étendue de l’âme
Cet appel envoûtant, plaisant épithalame,
Que chante incessamment le soupir de la mer.

Azur de connivence à l’aspect non moins tendre
Du ciel épanoui qui s’épanche et sourit
Quand les sens en éveil, aussi tâchant d’entendre,
Je cherche et je surveille, Ă´ divine nature,
Ce qu’intuitivement peut me dire l’esprit ;
La parole, souvent, est cette chose obscure
Que le vent Ă©parpille et sibyllin murmure,
Que l’étoile saisit et sur mon front écrit.

Création transcendante et d’une force pure !
Être d’exception, emblème universel !
Océan colossal, titanesque ceinture
De tout qui sur la terre opère sous le ciel !
Astres vertigineux que du lointain fait naître
Le souffle vénérable et consacré du maître,
Fleurs de félicité où Dieu même, peut-être,
Cueille en ce nirvâna quelque rarescent miel.

IV

Ă” champs luxuriants ! Ă´ bienfaisants feuillages !
Monde da vastitude au profil fraternel !
Clocher bien rassurant et fleuron des villages,
Humble décor de foi, vétuste, solennel.
Mont s’élevant au ciel et qui fier porte l’aire ;
Aube fraîche drapant une atmosphère claire ;
Sourire familier, bien qu’il soit éphémère,
De l’astre nourricier, ornement éternel.

N’êtes vous « création » qu’un insondable livre
Sans fin, reconductible et n’ayant ni milieu,
Où chacun confronté à un sursis pour vivre
Cherche, persévérant, comment y lire un peu !
Phrase spéculative et pourtant si profonde
Qu’en vain, désabusé, en tout temps on la sonde ;
L’œil y voit un miroir ou bien y voit le monde,
L’âme arbitre en silence et elle y trouve Dieu.

Beau livre hallucinant d’apparences qu’achèvent
Les cœurs obéissants, soumis et ingénus,
Où les penseurs se ruent et bien crédules rêvent
Des sens se bousculant, la plupart inconnus ;
Où ceux que Dieu lui-même attentionné charge
D’un front compatissant, à la fois vaste et large,
Ecrivent en créance, ordonnés et en marge :
Nous avons entendus, nous sommes tous venus.

Saint livre inestimable oĂą la mutine voile
Qui flotte élégamment en tous temps, en tous lieux,
Saint livre ésotérique où se cache l’étoile
Qui rayonne anonyme en s’offrant à nos yeux,
Ne trace tourmenté, ô consacré mystère,
Qu’un nom libérateur, singulier, solitaire,
Qu’un nom qui se répand aux sources de la terre,
Qu’un nom ressuscité, lumière dans les cieux.

Livre authentique, rare autant que salutaire,
Où le cœur attendri dans l’engouement s’emplit,
Où tout sage exercé, pénétré et austère
Travaille vaillamment, mais aussi en pâlit,
Dont le sens épineux, délicat et rebelle,
Parfois inespéré à l’esprit se révèle.
Pythagore assidu avec humour Ă©pelle
Et MoĂŻse attentif, charismatique : lit !


ANDRÉ
__________________

L'AURORE S'ALLUME

Poème original de Victor HUGO

I

L'aurore s'allume ;
L'ombre Ă©paisse fuit ;
Le rĂŞve et la brume
Vont oĂą va la nuit ;
Paupières et roses
S'ouvrent demi-closes ;
Du réveil des choses
On entend le bruit.

Tout chante et murmure,
Tout parle Ă  la fois,
Fumée et verdure,
Les nids et les toits ;
Le vent parle aux chĂŞnes,
L'eau parle aux fontaines ;
Toutes les haleines
Deviennent des voix !

Tout reprend son âme,
L'enfant son hochet,
Le foyer sa flamme,
Le luth son archet ;
Folie ou démence,
Dans le monde immense,
Chacun. recommence
Ce qu'il Ă©bauchait.

Qu'on pense ou qu'on aime,
Sans cesse agité,
Vers un but suprĂŞme,
Tout vole emporté ;
L'esquif cherche un mĂ´le,
L'abeille un vieux saule,
La boussole un pĂ´le,
Moi la vérité !

II

Vérité profonde !
Granit éprouvé
Qu'au fond de toute onde
Mon ancre a trouvé !
De ce monde sombre,
OĂą passent dans l'ombre
Des songes sans nombre,
Plafond et pavé !

Vérité, beau fleuve
Que rien ne tarit !
Source oĂą tout s'abreuve,
Tige oĂą tout fleurit !
Lampe que Dieu pose
Près de toute cause !
Clarté que la chose
Envoie Ă  l'esprit !

Arbre Ă  rude Ă©corce,
ChĂŞne au vaste front,
Que selon sa force
L'homme ploie ou rompt,
D'oĂą l'ombre s'Ă©panche ;
OĂą chacun se penche,
L'un sur une branche,
L'autre sur le tronc !

Mont d'oĂą tout ruisselle !
Gouffre oĂą tout s'en va !
Sublime Ă©tincelle
Que fait JĂ©hova !
Rayon qu'on blasphème !
Oeil calme et suprĂŞme
Qu'au front de Dieu mĂŞme
L'homme un jour creva !

III

Ă” Terre ! Ă´ merveilles
Dont l'Ă©clat joyeux
Emplit nos oreilles,
Eblouit nos yeux !
Bords oĂą meurt la vague,
Bois qu'un souffle Ă©lague,
De l'horizon vague
Plis mystérieux !

Azur dont se voile
L'eau du gouffre amer,
Quand, laissant ma voile
Fuir au gré de l'air,
Penché sur la lame,
J'écoute avec l'âme
Cet Ă©pithalame
Que chante la mer !

Azur non moins tendre
Du ciel qui sourit
Quand, tâchant d'entendre
Je cherche, Ă´ nature,
Ce que dit l'esprit,
La parole obscure
Que le vent murmure,
Que l'Ă©toile Ă©crit !

Création pure !
Etre universel !
Océan, ceinture
De tout sous le ciel !
Astres que fait naître
Le souffle du maître,
Fleurs oĂą Dieu peut-ĂŞtre
Cueille quelque miel !

IV

Ă” champs ! Ă´ feuillages !
Monde fraternel !
Clocher des villages
Humble et solennel !
Mont qui portes l'aire !
Aube fraîche et claire,
Sourire éphémère
De l'astre Ă©ternel !

N'ĂŞtes-vous qu'un livre,
Sans fin ni milieu,
OĂą chacun pour vivre
Cherche Ă  lire un peu !
Phrase si profonde
Qu'en vain on la sonde !
L'Ĺ“il y voit un monde,
L'âme y trouve un Dieu !

Beau livre qu'achèvent
Les coeurs ingénus ;
OĂą les penseurs rĂŞvent
Des sens inconnus ;
OĂą ceux que Dieu charge
D'un front vaste et large
Ecrivent en marge :
Nous sommes venus !

Saint livre oĂą la voile
Qui flotte en tous lieux,
Saint livre oĂą l'Ă©toile
Qui rayonne aux yeux,
Ne trace, ô mystère !
Qu'un nom solitaire,
Qu'un nom sur la terre,
Qu'un nom dans les cieux !

Livre salutaire
OĂą le cour s'emplit !
Où tout sage austère
Travaille et pâlit !
Dont le sens rebelle
Parfois se révèle !
Pythagore Ă©pelle
Et MoĂŻse lit !


__________________

FIN


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Citation :

La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)


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 » RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) ARobert13 12/5/2022 11:59
     Re: RĂ©jouissance "Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) Sphyria 12/5/2022 12:30
     Re: RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) Sybilla 12/5/2022 13:07
     Re: RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) ZAGHBENIFE 12/5/2022 13:36
     Re: RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) Nataraja 12/5/2022 17:36
       Re: RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) anonyme 12/5/2022 22:18
     Re: RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) Ancielo 12/5/2022 22:54
     Re: RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) NoireLune 13/5/2022 9:37
       Re: RĂ©jouissance (Dilatation complète sur le poème de V. Hugo) ARobert13 14/5/2022 11:31

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