Je vais errant sur cette plaine
Où je perçois tant de senteurs.
La scène ici n’est point vilaine,
Car elle est belle en ses lenteurs.

Mon pas qui flâne en la Nature
Sait découvrir tous ses trésors.
De plus cette température
Retend en moi tous les ressors.

Je vois au loin, jouant en bande,
De vrais garçons vivant leurs jeux
Tandis qu’étant en sarabande
Leurs sœurs visent d’autres enjeux.

Butant au fond la plaine immense
Des monts dressés en verts portraits
Montent la garde et en silence
Me montrent d’eux leurs pieux attraits.

Voyez ma main cherchant la vôtre,
Prenez la donc sans plus tarder !
Et dites bien qu'en bon apôtre
Je sais fêter sans brocarder !