- Tu l'aimais, n'est-ce pas ?
Il soupira :

Elle était l’orage et la brume, le feu et sa tempête.
Je l’ai aimé. Aimé son regard qui me poignardait et ses mains qui me lacéraient comme des couteaux.
Elle était libre, elle le savait.
Dans ses folies elle s’embarquait vers nulle part à la recherche de courant enfouie dans les océans.
Je l’ai aimais, cherché.
Elle s’accoudait aux vents et disparaissait le temps d’un orage. J’étais devenu comme une ombre marchant dans des sillons qu’elle laissait libres pour moi. J’ai beaucoup pleuré jusqu’à tuer mon chagrin. J’ai voulu l’oublier mais son absence me hante.

- Tu l'aimais, n'est-ce pas ?
Il soupira :

Bien plus que ça.

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Une tranche de vie, instants d'existence.