Six mains se serrent, ensemble
Dix verres se servent, en sang
Sont-ce les âmes, sont-ce aussi
En ce salon, ces versets dits ?
Devant ton portrait, Laura, je tends
En accords, au temps qui crève et tremble.
Lemmes confus, dans les coursives
Voix étranges, au culmen d'éther
Ailleurs, les rêves se suivent
Liant les ombres aux hémisphères.
À mille lieues, des milieux sordides
Un vieillard veille la fiabilité
Du passage aux étages supérieurs
De l'intérieur des ascenseurs
Des souvenirs à réinventer
Des miroirs éteints, au tain livide.
Le ciel fourmille de corps célestes
Aux charmes poussent des gris Persans
Les citrons pleurent en quelques zestes
Les moucherons rincent des dents.
Les seins sont sains et durent
Soumis au souffle de l'autan
Avec allant, le diable passe
Dopant les aïs, brisant les glaces
Les nues s'habillent en rosissant
En un silence, las, qui perdure.
Je suis tes bas, Laura, d'en haut
Au fait d'un regard buissonnier
Jeu d'école, fier damoiseau
Devant ton visage éthéré.
Un sycophante vient spéculer
Sur la beauté, d'entre les îles
Dans les alpages, entre les draps
Où dorment les sibylles, ivres de môa
Au cœur des pensées volubiles
Qui viennent, ensembles, me troubler.
Laura, divine, que je devine
Placide, sur son scabellon
Mannequin, dans une vitrine
Au soleil de la belle saison.
Les sens géminent, en apparence
Au quiet regard des Pyramides
Les ergs meubles, se voilent d'or
L'élan peine à vêtir les corps
Aux pieds des sirventes lucides
Qui traversent les siècles d'errance.
Réminiscence sensée qui draine
Les rivières de la séduction
Laura, fleurant la blanche verveine
Me sourit, au quai des passions.
Sans mélancolie, je demeure
Au seuil d'un dispensaire
"Laura", tatoué sur ma peau
Comme un inéducable idiot
Prêt à descendre en enfer
Par la porte d'entrée et à l'heure...
Hubix.
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bonjour à toutes et tous, je viens découvrir ce nouveau site, pour moi, en espérant pouvoir partager la passion de la poésie avec chacun(e) d'entre vous... Merci d'avance...