Mon cœur de braise.

J'ai dans le coeur un feu couvant,
Qui je prends soin, que rien n'allume.
Un sentiment incandescent,
Dessous la cendre est l'amertume.

J'ai l'attention que rien n'attise,
Ces quelques braises oubliées.
Car je crains fort la douce bise,
De mes poumons juste à coté.

J'ai bien connu ces incendies
Qui font s'allumer les pupilles.
Ces larmes au front de mon esprit,
Pour les cheveux de cette fille.

Ces perles d'eau ont tant coulées,
Jusqu'au tréfonds de mes regrets
Qu'elles m'ont fait te supplier,
Jusqu'à genoux pour te garder.

J'ai les paupières de mes yeux,
Qui ont fermé noir le rideau.
Pour ne plus voir les fabuleux,
Des blancs éclairs nus à ta peau.

J'ai désormais ce goût salé,
Ma bouche amère en permanence.
Qui me retient de trop parler
Et qui t'oublie dans le silence.

Mon cerveau sait, les pyromanes,
Vous éviter mes insensées.
Dessous mon âme rien n'émane,
Et dans mon cœur veille un pompier.

Thierry