Le gai ...
Je vais sur le chemin, je contemple les branches
les arbres presque nus sur qui nul ne s'épanche
je marche sans envie sur les feuilles d'automne
le geai s'est en allé dans des cieux monotones
Mes vingt-ans sont usés, oubliées les promesses
celles qu'on donne un jour et qu'Ã un Dieu, confesse
le gai a fuit l'amour au gré des habitudes
sur le même sentier, l'oiseau, l'incertitude
Trente-ans ont passé, je ne suis plus la même
les poings moins haut, le verbe devenu blême
aimer est au passé c'est la raison du mal-être
toute façon prisonnière, à quoi bon me promettre ?
Je n'ai pas cinquante-ans, peut-m'importe le bleu
derrière les nuages, sous le soleil, il pleut
j'ai le cœur en hiver qu'importe si le froid dresse
gelé est mon sang, nécrosée sans tendresse
Mes maux ne sont bleus et mon humeur est noire
j'écris sur des fonds blancs l'humeur du désespoir
tu écris les oiseaux d'un nous deux sur fond bleu
est-ce-qu'en un au-revoir suffirait à l'adieu ?
Jessye
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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]