LATENCE
Dans un mois c’est l’automne
Et déjà je frissonne
Chaud et froid s’additionnent
Pour sommer volupté
Dans les champs tercés
La semaille somnole
En attendant l’ondée
Ou encor mieux l’orage
Les tournesols séchés
Figés vers le couchant
Le maïs fait semblant
Il n’est pas au courant
Dernières moissonnées
Les meules corsetées
Concentrés de fourrage
Tapissent un lit d’éteules
Fatigués les vergers
Ils se sont délestés
De tant de fruits sucrés
Délicieuses récoltes
Seuls dans les potagers
Savamment arrosés
Murissent nos légumes
Et cucurbitacées
Les vignes vendangées
Se laissent habiller pourpre
Une léthargie trompeuse
Nous la fait paresseuse
Allons, j’entends qu’il tonne
C’est la cloche qui sonne
Thermidor enterré
Terminée la récré
Parceval