Merci à vous, Dolores, bleuet, Merdesiles, Joelle, poetamateur, Taner, cyrael et Linette de vous être arrêtés sur cet écrit qui me tient particulièrement à cœur.
En fait, comme la quasi totalité de mes écrits, ce poème est du vécu.
La meilleure amie de ma fille Karine, Juliette, 44 ans, est partie le 3 mai dernier dans un grand hôpital parisien, non pas de suites de la COVID 19, mais d'une leucémie foudroyante qui l'a emportée en 48 heures.
Comme ma Karine, deux ans après sa copine, Juliette avait eu un cancer du sein, elle allait bien et était en rémission et, selon ses médecins, la leucémie qui l'a emportée si vite n'avait aucun lien avec son cancer.
Les deux s'étaient connues à Paris quand ma fille y vivait et une très grande amitié les liait.
Quand ma fille avait eu un son cancer du sein fin 2014, elle était venue passer une semaine dans le coin, et était venue à la maison, chez moi où Karine se soignait, avec son compagnon et leur petite Chloé , âgée de quelques mois à l'époque, pour la soutenir lors de sa première chimio et, bien sûr, même si elles se voyaient deux ou trois fois par an, ma fille lui avait rendu la pareille il y a deux ans.
Depuis que ma fille était revenue dans le Midi, Karine allait à Paris chaque fois qu'elle le pouvait, et Juliette et sa petite famille, venait passer chaque année deux semaines de vacances, "du côté de chez nous" et, la dernière fois qu'elles avaient communiqué via Skype, une semaine avant la mort de Juliette, celle-ci, devenue entre temps maman d'un autre petite fille, Lorine, lui avait dit qu'elle avait reloué une maison "dans notre coin cévenol, après le 14 juillet.
Ma fille l'avait trouvée un peu fatiguée, avec des plaques sur le visage et lui avait dit d'aller consulter, ce qu'elle avait fait le lendemain, mais, à part une suspicion du virus (le résultat s'était avéré négatif), on ne lui avait rien trouvé jusqu'à ce 2 mai dernier où elle est rentrée en urgence à l'hôpital pour en ressortir le lendemain, mais malheureusement morte.
Ce départ a donc été fort brutal pour ses proches, en particulier son compagnon, ses filles, les parents des deux côtés et les amis dont ma Karine qui a encore beaucoup de mal à s'en remettre.
Au mois de juin, le confinement terminé, ma fille est partie passer une semaine chez le papa et les deux fillettes, et, au mois de juillet, comme convenu, la petite famille, amputée de la maman, est venue passer 15 jours dans notre petit coin cévenol.
Et c'est là que, un jour qu'on prenait un rafraichissement ensemble sur la terrasse ombragée d'un petit bistro, que Chloé m'a dit " ma maman vit dans le ciel au pays des oiseaux", phrase reprise en chœur par la petite Lorine.
Et c'est cette phrase qui m'a donné l'idée d'écrire ce petit poème.
Juliette était une maman formidable à qui tout souriait dans la vie, absolument tout, mais les filles ont un papa qui l'es aussi, sans parler des grands-parents des deux côtés et des amis extrêmement présents.
Eh oui, le joli mois de mai ne l'est pas toujours.
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