Elle a dans la poitrine un besoin d'autre chose,
battements à la chaîne - tic et tac - une pause ;
que les heures sont longues quand celles-ci se défilent...
Face esclave d'une pièce qui ne tombe que sur pile.

Quotidien désinscrit, amoureuse par défaut,
devant elle toujours les mêmes coups de pinceaux
expliquant au tableau, de façon ordonnée,
que le Regard se soigne dans la bouche du Vrai.

Misère, miséricorde, enfance craquelée ?
Ou système corrompu acclamant l'aliéné ?
Elle montre du doigt l'ânerie des voyous,
certaine d'exceller en marchant dans les clous.

Jugeant, au plus offrant de sa haute sagesse,
les erreurs de ces sœurs adeptes des caresses ;
elle a tout dans le cœur et le cœur si fidèle,
qu'on pourrait se méprendre en pensant qu'elle est belle.

On pourrait fantasmer : « Innocente pudeur »,
se dire que son parfum encercle la sueur
d'une peau impatiente, frissonnante à l'idée
de perdre le contrôle une fois dans l'année.

Mais le bruit la dérange et l'humour s'exaspère
quand elle se félicite d'avoir les pieds sur terre.
Réalité chérie : les larmes et les sourires
sont à la politesse ce qu'elle est au désir.

C'est écrit dans les livres, son Histoire est passée ;
est-ce possible avant même d'avoir commencé ?
Elle assume pleinement d'être un porte drapeau,
représentant la plaie d'une peine sans maux.

Mensonge et trahison : coupable de plaisir !
A-t-elle fait son devoir au point de se mentir,
et trahir ? Ô Amour ! Règle numéro un :
ne jamais lâcher prise quand on ne tient à rien.

Quelle force, au secours ! Dégât de la nature ;
quelle honte, pitié ! Bénie soit cette armure
protégeant aussi ceux qui voudraient la briser.
- Peut-être est-ce (bien sûr!) sa manière d'aimer... -