Ô biches des sous-bois et oiseaux des forêts
Oui, vous qui depuis toujours me fûtes fidèles
Vous mes amis, chantez et dansez sans arrêt
Car au crépuscule vous tiendrez la chandelle
Oui, ce soir-même, en ce lieu, un rendez-vous
Qui hante mes pensées, dévore mon esprit
Et éveille en moi le rêve d’un amour fou
Près de cette dame dont je me suis épris
Une femme dont l’élégance n’a d’égal
Que la finesse de l’esprit et la beauté
Et je veux que pour elle chantent les cigales,
Que le ciel illumine nos âmes envoûtées,
Que le clair de lune soulage mon tourment
Et que les fleurs embaument l’air de leurs essences
Car mon cœur bat au rythme du crépitement
De cette flamme qui embrase tous mes sens
Et c’est dès lors sans aucun fard ni stratagèmes
Que ce soir je peux affirmer haut et fort : « J’aime ! »
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Les raisonnables ont duré. Les passionnés ont vécu. (Chamfort)