Un mal qui répand la terreur,
Mal que le ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
Le coronavirus, puisque tel est son nom,
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait au genre humain la guerre.

Tous les pays étaient frappés
Et n'étaient donc plus occupés
Qu'a conseiller à tous de rester confinés
Pour éviter ainsi d'être contaminés.
Chacun de nous restait chez soi.
Plus d'amour, partant plus de joie !

Ce mal franchit les monts et traverse les eaux
Des océans, il va de victoire en victoires,
Cet épouvantable fléau,
Il va sournois et de façon aléatoire,
Frappant les bons et les méchants,
Les croyants et les mécréants,
Les purs comme les pervertis,
Les pauvres comme les nantis.

Et puis il s'en alla un jour.
La vie alors reprit son cours.
On érigea des tribunaux
Pour juger qui de ce fléau
Ne sut pas endiguer le flot.
Mais de nos dirigeants nul ne se dit coupable.
On chercha sans trouver
Un pelé, un galeux pour s'avouer
Pécheur et responsable
Comme l'âne dedans la fable.