Je baille devant ma feuille vierge,
Qui attend patiemment qu’émerge
De mon chapeau de magicien,
Quelques vers , des alexandrins.
Ce soir je lui pose un lapin,
La poudre de perlimpinpin
Est sans effet je vous l’avoue,
Et ne suis pas au rendez-vous.
Je la vois qui m’apostrophe,
Quémandant sa ration de strophes.
N’y tenant plus elle gigote,
Et se transforme en une cocotte.
Elle se met à pondre des vers,
Presque aussi beaux que du Prévert.
Je m’en empare et vous les offre,
Les plus jolis sont dans mon coffre.
Moralité :
En manque d’inspiration
Jetez pas vos brouillons,
Faites une gentille petite cocotte,
Peut-être est-ce l’antidote.
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"quand tu arrives en haut de la montagne, continue de grimper" (proverbe tibétain)