Ma douce, il eût fallu que je vous chuchotasse
Quelques mots raffinés pour que vous me crussiez,
Ma douce, il eût fallu que je vous murmurasse
Le miel de mon amour pour que vous sourissiez …

Que mes doigts impatients, tendrement, caressassent
Vos deux seins odorants… que je les parcourusse
Avec habileté… que mes lèvres touchassent
L’humble aréole d’or de vos montagnes russes…

Ma tendre, il eût fallu que je vous défleurisse
Avec plus de passion pour que vous restassiez,
Ma tendre, il eût fallu, ainsi que je vous prisse
Avec plus de ferveur pour que vous criassiez…

Que ma bouche courtoise, affamée, déposât
Un baiser sur le fruit et que je l’effleurasse
Avec sensualité… puis que ma langue osât
Pénétrer davantage en cet antre… hélas !

Ma belle, il eût fallu simplement que je fisse
Différemment et mieux pour que vous montassiez
Aux nues ! Pauvre de moi, je ne suis pas ce fils
D’Eros ou de Vénus que vous souhaitassiez…

Alors buvez ces vers, Ô lubrique nectar !
Le plaisir se conjugue en verbes suggestifs,
Avec un petit temps, sans doute, de retard :
Car il est imparfait, parfois, le subjonctif…