Les réverbères leurs relances sur le belvédère
Les néons couleur bleu rouge et vert
Arborescence lumineuse
Constellations d’enseignes
Les hauts plateaux de publicité
Organisent une fête avant la fête
Quand il fuit le nez collé sur la vitre

Et il admire avec sérénité leur poésie citadine


Son ombre sur terre est tout scintillant
Il ne se lasse pas et chaque jour il contemple
De ce ciel noir lorsqu’il a l’air morne


Le brouhaha courait les oreilles et les lèvres
Grimpait à la porte
Montait du sol au plafond
Comme une fumée épaisse
Il emplissait à lui seul le Wagon
Sans air embarras on pouvait depuis lors
Y suffoquer avec aisance
Trépasser comme une rumeur
Se jetant par une fenêtre ouverte

Lors de sa vaste entrevue
Les portraits vifs couleurs violentes
Se fixaient dans les reflets du réverbère
Propres et lisses comme du ver
Du métal plein de chrome
Dépourvus de reflets

Ila prend le dernier bus
Pour partir au cœur de la ville
Pour y vivre un jour de Noël avant les fêtes

Le dernier bus est tendre
Il soupire sur l’asphalte
Et puis il vit le soir avant l’explosion de lumière
A l’orée du sommeil qui se fit tendre

Où les bars s’ouvrent
Avec leurs gens d’habitués
Et les belles jambes s’agitent
Dans les bards et dans la rue

Il y a dans la rue
Un pugilat mortel
Qui attira son attention
Non sur les combattants
Mais sur les spectateurs assoiffer de violence //
C’est vraiment de la poésie urbaine