Elle écrivait, sans musique et sans thème
Elle écrivait comme on pleure la nuit
Dans un silence où mouraient les je t’aime
Restés au bord, du cœur, ou bien du lit
Elle écrivait comme on rêve d’étoiles
Sans connaitre le cap, elle écrivait
Des mots perdus, comme on ouvre les voiles
D’un blanc voyage où son âme voguait
Elle écrivait, oublieuse du monde
Dans un écrin de désespoir ténu
Devenu ouate, une douceur profonde
Où sa douleur n’était plus mise à nu
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Marido