J’Implore ta pitié toi le métier que j’aime
Du fond du cœur, de ton amour, je suis tombé
Les jours et les mois, me retrouvant face aux dilemmes
Les cheveux blancs, Lassant, et le dos courbé.

Mes nuits s’en vont, entre les lignes mal écrites
Chasseur de bourdes, sans fusil ni carabine
Langage, calcul, et leçons de bonne conduite
Éducation civique, valeurs de la doctrine.

Où est passée ma jeunesse d’instituteur ?
Entre les quatre murs de ma classe en parpaings
Dans ses couloirs, s’achevait mon rude labeur
Je suis l’humble serviteur, je suis larbin.

J’ai prié Dieu pour un supplément de force
Comptant les mois pour conquérir ma liberté
J’ai récité des versets sacrés pour le divorce
Sur la berge de la retraite, je suis acquitté

Mais ; venu, le jour ou l’encre a trahi la plume,
Asséchée sans empreinte ne pouvant assouvir
Errante sans charme, égarée ,dans la brume
Les mots s’agonisent dans des textes et expirent.

Ziriab le 21/04/2018
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