Ce matin l’horizon au loin pâlit
La lampe du ciel a déserté les lieux
Le deuil habille la vallée assombrie
Le jour ferme toujours ses yeux
Comme les ailes d’un vautour planant
Au dessus du cœur affaibli
Une brume obscure guette le soleil levant
Le macule d’ombre noircie
Dans la vallée se dessinent des dunes
Arrachées des fonds des rivières taries
Monticules de tourbes brunes
Qu’étalent les vents sur les lits
Lorsque dans les ténèbres une lumière scintille
Une muse allume une torche pour les mots
Sur la feuille la plume vacille
Suit les cours des ruisseaux
Ecrivant dans la vallée du cœur un poème
Sur les traces des pas des maux
Avec la source des yeux de larmes pleines
Remplissant les creux encriers de flots
rivedusoleil
3/10/2017
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com