Plume d'or Inscrit le: 26/3/2016 De: Envois: 1384 |
La parole Un homme à la tête rasée, Racontait des billevesées ; Une femme au teint pâle et terne, Débagoulait des balivernes ; Un jeunot au collet monté, Débitait des insanités ; Une fille pas très à l’aise, Ne proférait que des fadaises.
Qu’avez-vous donc, hommes sensés, De vouloir vous faire passer Lorsque vous êtes en société Pour des gens de notoriété ? Vous présumez que vos paroles Vous pareront d’une auréole Et donneront de l’importance À votre pâlotte existence.
Une dame à l’âme meurtrie, S’adonnait à la clabauderie ; Un jeune homme au sourire amère, Aimait les propos de commère ; Un monsieur très instruit, Dénigrait tout le temps autrui ; Cette jouvencelle au joyeux rire, Ne cessait jamais de médire.
Autant de bouches qui déversent Des mots et des phrases perverses ; Autant de langues assassines, Tellement pleines de vermines ! Devant ces pernicieuses offenses, Les individus sans défense Face à toutes les calomnies, Sont totalement démunis. Le mal s’en ira de la terre Quand les gens voudront bien se taire Car si la parole est d’argent, Le silence est d’or, pauvres gens Qui n’avez pas encore appris Que quand s’exprime le mépris Et que vous donnez libre cours À des expressions à rebours Du bon sens, de la bienséance, On sombre dans la déchéance.
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