Sur les nues

Sur les nues de l’absurde
Voltigeant dans un ciel décrépit
Mes pensées s’envolent et rodent
Dans les labyrinthes de l’infini

Que de fois j’aurais aimé creuser ma tombe
Dans les roches de ces étoiles sans vie
Là où la lumière dans la nuit cambre
Vacille et danse sans répit

Et ces astres mutilés
Par les révoltes et les feux
De nos regards envieux
Sur les cieux éclatés

Ah ! Cette âme tissant des nœuds
Sur les fils des rêves brisés
Et ce cœur dans la solitude silencieux
Cherchant les idéaux dans les mythiques pensées

Ô silence couve mes vœux
Je ne peux que te féliciter
Dans ta grotte je suis heureux
Je fais allégeance à ma solitude de naufragé

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

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