j'irai pieds nus, s'il le faut,
je ne puis me résoudre a ton absence.
dans le ciel j'ai suivi le gerfaut,
ses grandes ailes battant la cadence.
c'est le tam-tam de ton coeur
qui résonne par son silence.
j'irai pieds nus, qu'importe la douleur.
remachant sans cesse les conséquences.
j'ai tellement vu l'enfer dans tes yeux
que les montagnes de bonnes intentions
n'étaient la que pour ne plus voir l'incompréhension,
déformer ton visage d'un dégoutant aveu.
j'irai pieds nus, s'il le faut,
et si les chardons sont ardents
ils feront taire tous mes maux,
car encore j'entends tes cris stridents.
pourquoi je n'ai pas su t'aimer mieux
je n'aurai pas, alors, a prier les dieux
de m'indiquer le chemin du passé
pour te retrouver, et avoir enfin la force,
de t'enlever a tes démons.alors, bombant le torse,
je pourrai clamer:" je t'ai sauvé "



Parkin