Mon être assis au bord de l'étang,
Les pieds à la surface l'effleurant,
Mes tristes jours, je m'en souviens,
Ces moments où je n'étais pas bien.

Les larmes du passé, j'y pense encore,
À tous ceux disparus, car ils sont morts,
Et je suis seul à la rive du lac de ma vie,
Scrutant la surface lisse de mes soucis.

Attendre encore l'inattendu du fonds,
Au stagnant, une moindre imperfection,
Mon coeur noyé dans ces eaux troubles,
Mais penché je n'y vois que mon double.

Alors, je contemple le ciel et ses moutons,
Comme le pré de l'avenir et ses doublons,
Un peu comme si tout devait se refaire,
Le souffle qui s'agrippe aux repères.

Je ne compte plus le nombre de tours,
Tout autour de la mare de mes jours,
Le point d'eau de ma petite existence,
Peu profonde, sauf en âme et conscience.

Regorgeant de vie et si peu de couleurs,
La pluie de mes yeux priant le bonheur,
Sombrant dans cette nature si simple,
J'ai choisi cet or pour mon temple...

LeCrieur...