Plume de platine Inscrit le: 27/12/2013 De: Envois: 2005 |
Divergences sentimentales et pourtant… Dans tes yeux crépusculaires Qui « paroxysment » mon ennui, J’vois des folies incendiaires, A la bouche canadair, Mais au cœur total’ment détruit !
J’y prends le large d’un torrent, Au ventricule noir assassin, Prenant soin de garder ses gants, Pour mieux me conduire sous l’auvent, Des âmes imbibées de chagrin !
Ma montre perd ses aiguilles, Et j’ai la tête qui dérive, Vers un monde où les anguilles, Portent des talons aiguilles, Et des chemises à salive !
Me voilà comme un prisonnier, Dans une belle prison de diamant, Qu’au jour du premier baiser, J’me suis juré de protéger, Jusqu’à que s’écoule le temps.
Dans tes yeux bleus dégoulinants, D’un mascara trop regardé, Je vois le théâtre croulant, De nos antiques sentiments, Qu’on tente de ressusciter !
La chandelle pathétique, Et les serviettes de couleur, Ont un parfum nostalgique, D’océan métaphysique, Qu’on prend encore pour des fleurs.
Ne te ruine pas la tête, Pour savoir à qui la faute, Le phare en pleine tempête, A des allures de prophète, Gardien nocturne des côtes.
Puis tu sais, je t’aime encore, Bien que j’en ai mal au cœur, Que même ce foutu de décor, A fait exploser mon corps, En dix millions de noirceurs.
Puis tu sais, je t’aime encore, Malgré les plaies, les balafres, Les noyades et les remords, Tu es la seule dans ce port, Qui sache soigner mes affres !
Loïk Perrin
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