Plume de platine Inscrit le: 13/5/2014 De: Envois: 2944 |
La traversée Combien de gouttes d'eau dans ce torrent qui dévale la montagne, Combien de mots dans tous ces poèmes que nous écrivons , Nous sommes tous ici un torrent rugissant sans le moindre baillons Cherchant dans ce monde étrange un Pays de Cocagne.
Nos rêves et nos souvenirs descendent vers la mer , Ce sont des bateaux en papiers qui viennent de nos villes Courant le long des caniveaux sans la moindre godille Rejoignant par des canaux de traverse la puissante rivière.
Des enfants riants les suivent dans les rues en courant, Certains essayent de les attraper de leurs petites mains Mais les bateaux sont agiles et se méfient des garnements Peut être y arriveront ils mieux demain.
La rivière devient docile dans la campagne , entre prés et bois, Lentement elle se faufile attirant parfois dans les entrelacements Des jeunes filles et garçons qui arrivent à l'âge des premiers émois. Savent ils que nous soufflons à leurs oreilles les douces confidences des amants.
Arrive enfin l'estuaire, nos bateaux semblent un peu fatigués, Sur les papiers nos mots se sont un peu effacés, Un coup de vent suffirait à les faire chavirer Juste avant de franchir le port nos braves aventuriers.
Sur le bord de mer , les pieds dans le sable, nous regardons Notre armada de Poésies qui file vers son Eldorado, Souhaitons lui bon voyage, nos poèmes sont nos cadeaux Offerts aux autres, aux inconnus que nous côtoyons.
Un matin , sur une plage d'Amérique, une petite fille trouvera un bateau, Elle lira sur le papier gris des mots à moitié effacés, Dans sa chambre elle cherchera le curieux secret Qui a traversé l'Océan pour arriver sur son petit bureau.
Elle trouvera le poème , la poésie qui a survécu aux tempêtes. Elle aimera les mots, apprendra le français puis à son tout Lancera dans la rivière un petit bateau de papier à la conquête D'un cœur pur pour que le charme des mots dure plus qu'un jour.
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