D’une folle vitesse il s’élance de rien,
Longeant les ternes chemins caillassés
Par destin ferme de cœurs enlacés
Qui s’envolent dans un ciel syrien.

A vive allure il traverse le paysage
Fleuri par nos vieux sens fidèles à notre âme,
Essence de la vie que consume sa flamme
Préservée d’un futur en reste de ses âges.

Vous l’aurez peut-être compris,
A travers votre rapide lecture,
Qu’il s’agit là d’un train épris
D’amour virevoltant, par piètres conjonctures,
Mais avez-vous appris l’espoir qui se déverse
Dans cette verdure superficielle en rimes
Comme inépuisable torrent d’eau qui traverse
Les steppes arides de vie qui ne s’arrime ?

Les fers rectilignes vibrent du frottement
De cercles vicieux que sont nos pensées carrées
Comme vers tendancieux sonnant accaparés
En rêves alignés par un faux tintement.

Combien donc s’égarent dans le décor meurtri
D’un entrepôt de mots s’enchevêtrant
Parmi les illusions et les images amorties,
Suivant sous les rameaux l’essaim flagrant ?

La plume qui vous parle se laisse voler
Sous les bleus tropiques parmi les strigiformes
Et dans les épiques cascades qui déforment
Enclumes d’or sonnant d’un timbre désolé.

Ainsi sa passion tel poète
Est de forger sa vision,
Esseulé comme la chouette
Dans la nuit de ses dérisions.

Jonathan (Joey) - 28 Déc 2006 -