Ah, si j’avais une trompette,
J’en jouerais un petit morceau
De ma gentille musiquette
Imitant le mime Marceau.

Hélas j’ignore la musique
Et ne joue que d’un instrument :
L’harmonica est bien tonique
Puisqu’il fonctionne avec le vent,

Celui des poumons et des bronches,
Imitant le bon vieux mistral
Qui souffle en semaine et dimanches
Sur un air doux et magistral.

Je me prendrais pour un artiste
Un peu poète et musicien,
Mais certains me traitent d’autiste,
Ce ne sont pas des praticiens.

Ah si j’avais une trompette
Je serai un homme heureux
Car dans la vie, je le regrette
Rien n’est plus beau et savoureux

Que de jouer les vers en fête
En espérant la conquérir,
J’oublierais un peu ma défaite
Et mon bonheur j’irais quérir.

Ah si j’avais une trompette
Je bannirais l’harmonica
Je la laisse à la suffragette
Qui se prénomme Monica.

Mais tout ceci n’était qu’un rêve,
La trompette n’est pas pour moi
Et ce poème est une trêve
Pour adoucir mon grand émoi.

Capricorne, le 31/03/2016