Mère sacrifiée
On ne peut pas choisir dans quelle famille on nait,
mais on ne veut surtout pas pour un empire changer.
Enfant riche protégé dans des draps de soie blanche
ou gamin démuni de la rue, enfanté dans la souffrance.
Ne croyez surtout pas que tout est écrit d’avance.
C’est une loterie, une épreuve, un simple chalenge.
Les uns, à qui tout réussi et les autres qui galèrent.
Jeanne faisait partie des autres ceux qui endurent.
Elle était fille d’un brave garçon de ferme, courageux
Et de Marie, une femme simple qui trimait pour deux.
Malgré sa petite vie sans trop d’intérêt, elle croyait.
Croire est un loisir pas cher, ses petites mains priaient.
A son tour, elle travailla à la ferme comme domestique.
C’était son univers, on l’avait toujours besoin : pratique !
A vingt ans on la maria à Jean le palefrenier de la ferme.
Jeanne subit son devoir et lui donna deux enfants à terme.
Malgré qu’ils habitaient chez ses parents, gentils vieillards,
Leur train de vie familial était bien proche de la misère noire.
Jeanne et son mari mangeaient peu pour donner aux enfants.
Le travail de bonne et plus la famille, c’était trop fatiguant.
Elle rentrait du travail, totalement épuisée pour faire le repas,
pour s’occuper des petits, les laver et faire la lessive de draps.
Jean trouva pour lui une solution, elle était dans une bouteille.
Charge de plus pour la dame dont la santé était en sommeil.
Le vétérinaire de la ferme, qui était aussi médecin des démunis
lui recommanda, sans conviction, de rester quelques jours au lit.
Utopie pour Dame Jeanne, elle demanda au fermier sans âge,
Repassage, raccommodage jusqu’à lui promettre son couchage.
La pauvrette chancelait dans la pièce, pleurait pour ses enfants,
suppliait Jean de ne plus s’enivrer et de l’aider de temps en temps.
Trois jours passent, la courageuse maman est clouée dans sa couche.
Jean, dans son délire, l’insulte, lui reproche d’être telle une souche.
Dans son lit, elle priait et elle demandait de l’aide à , je ne sais qui…
Les enfants autour du lit, le nez sale, les yeux noyés, l’âme engourdie,
ne parlaient plus, ils comprenaient déjà les pauvres et pas de papa !
Jeanne s’éteint, tenant la main de ses chérubins, seuls sans apparat
CHRIS Pour vous
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chris pour vous
salutations