La gomme à effacer les trous,
Elle ronge le papier qui brûle les intempéries
Elle s'en va pour se retourner sans cesse à son labeur
Sans une seule fois sourciller un instant de sa vie
Parcourant inlassablement le triste contour du cœur.
Avec l'étendue de l'ardeur qu'elle met à l'ouvrage
Elle vérifie que tout disparaisse invariablement.
Avec acharnement sur le cœur brisé de tout âge
Elle fixe sans interruption sa tâche.
Malgré sa volonté il arrive que de temps en temps
L'immensité puisse la retarder dans son ouvrage.
Elle essaiera malgré tout avec le même entêtement
D'avancer plus rapidement vers l'illustre mariage.
La combinaison entre son travail et le résultat,
Restera à jamais une source d'immense douleur.
L'un restera que souffrance que l'on conserve en soi
Et l'autre ne pourra disparaître que dans le malheur...
Basile Béranger Chaleil
le 27 janvier 2007
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Basile Béranger Chaleil