Au royaume du songe


Quand sur l’océan fantôme de songe
Je prends le large sur un radeau
Le passé s’étale s’allonge
Remplace la mer les eaux

Sur les rives du royaume de l’exil
S’ouvrant dans la nuit au rêve bleu
Un vase surgit de l’abysse en île
Pétri aux souvenirs envieux

Vase aux racines dans les profondeurs abyssales
Ventre où se fécondent les fleurs de feux
Dans les entrailles aux veines dédales
Que tète la bouche de mes cieux

Trames turbulences houles de mes soupirs
Font trembler le dôme plafond
Sur mon corps pleuvent les étoiles des désirs
Fleurissant sur la peau en vagues de frissons

Lorsqu’une fenêtre s’ouvre l’esprit s’illumine
Dans une aurore au ciel fabuleux
L’âme atteint le rivage sublime
D’un soleil juvénile aux rayons gracieux

Dans ton coeur une ligne d’horizon s’étire
Tracé d’un chemin par mes yeux
A travers l’aube qu’efface ton sourire
Dans l’absence se sont croisés nos voeux

rivedusoleil
13/3/2016

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

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